Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
26 juin 2014 4 26 /06 /juin /2014 01:33

Ce soir (ou cette nuit), j'ai envie de me donner une tape dans le dos. J'ai fait ma première danse du feu avec poi. Et c'était beau! J'entendais le feu rugir comme je le faisais tourner autour de moi, comme s'il était émotionnellement allumé d'avoir été réveillé. Ça me donne encore des frissons.

 

Une tape dans le dos, parce que ce soir a compté, a été vécu, a été présent, malgré que ce n'est pas évident au travail ces temps-ci et que j'ai appris une nouvelle qui a teinté ma soirée de mélancolie. Mais malgré que mon coeur ait pris quelques droites en pleine face ces temps-ci, le bonheur peut co-exister, et l'intérêt à des activités n'est pas feint, enfin! On dirait que ma vie depuis moi la pousse fut une grande noirceur sans fin, mais que je vois maintenant des petites lucioles arc-en-ciel vibrer autour de moi.

 

Je m'assure que ce sont mes efforts, mes brisures, mes prises de directions dans la brume qui me permettent de voir de nouvelles couleurs émerger. Tout n'est plus fade, et une petite fleur peut amener toute une game d'émotions et de ressentis qu'il ne m'était permis que d'observer et d'analyser par le passé. Je sens que c'est un petit fil de rien du tout, mais il est fait en kevlar.

 

Alors merci moi!

Partager cet article
Repost0
2 juin 2014 1 02 /06 /juin /2014 22:37

Tiens, cet après-midi, j'ai aspiré un peu de bonne fumée verte. Ça m'a inspiré plein de pensées. Des pensées joyeuses, surtout. Joyeuses! 

 

J'y mets un point d'exclamation simplement parce que j'ai vu une différence. Normalement, quand je prends ce chemin, ça me stresse. Je suis continuellement en jugement de moi-même, et je ressens fort ce grand vide.

 

Mais pas tantôt, pas aujourd'hui. Et ça me dit que j'ai changé. La plus belle chose qui soit changée, c'est que je m'accepte dans mes imperfections. Pas toujours, pas à 100%, mais ça fait une maudite belle différence comparé à mon habitude. J'ai envie d'être seule? C'est correct. C'est juste moi, aujourd'hui. Mais ça ne me définit pas.

 

Et juste là, j'ai compris ce que voulait dire se connaître soi-même. Aller vers cette connaissance, ça avait toujours été flou. Ça veut dire quoi? Essayer plein de choses et voir ce qu'on aime? Oui, un peu. Mais aussi, et surtout, c'est une affirmation de tout ça. Même pas une affirmation face aux autres. Juste une affirmation face à soi. Face à ce qui se passe en dedans. Au lieu d'un jugement, une observation de qui on est. C'est très très fort en termes de contrôle de l'anxiété. Mais bref, ça n'aide peut-être personne, parce que je l'avais lu et relu. C'est juste là que je le comprends.

 

Mais, ça, ça va peut-être aider quelqu'un. Cet hiver, j'ai trouvé une route super rapide au développement personnel et à la connaissance de soi. C'est une route qui en demande beaucoup, par contre. On ne peut pas être super occupés et être sur cette route. Moi j'ai eu la chance d'être seule dans un appartement pendant trois mois cet hiver. Je pouvais pleurer, danser, maudire, écrire, être bordellique pendant quelques jours. Je sais que le cheminement n'est pas fini, et j'ai envie de le pousser, mais je ne peux pas encore, puisque je suis présentement très occupée et que le résultat serait négatif.

 

Alors voici le truc: remettre ses pensées en question. Ça a l'air un peu simple, mais c'est vraiment efficace. C'est aussi très difficile parce que l'orgueil (l'égo) et les réflexes vont à l'encontre de ce processus de remises en questions. Mais c'est aussi très doux. Une fois certaines choses de remises en question, il y a d'autres choses que l'on accepte naturellement chez soi.

 

Moi j'ai fait cela à travers l'écriture. L'écriture est vraiment efficace pour atteindre des couches très profondes. Étant donné qu'on peut se relire, on peut voir tous nos patterns beaucoup plus facilement et alors ça nous amène à écrire autre chose qui contiendra encore des choses à remettre en question. J'écrivais aussi par sujet. Quand un sujet me venait en tête, je le mettais comme titre à un nouveau paragraphe et j'écrivais. Ou si le sujet existait déjà, je continuais le paragraphe entamé. En datant chaque nouvelle addition à mon recueil. Et comme ces réflexions en amenaient d'autres plus vite que je pouvais écrire, je prenais les nouveaux sujets en note. Comme ça, ça me permettait d'exprimer beaucoup de choses qui devaient l'être et par la suite d'analyser les patterns d'où venaient les pensées entrecroisées ensemble.

 

Par contre, cela devait être fait main dans la main avec un désir de vivre mes émotions. D'ailleurs, avant d'en arriver à cette petite thérapie par soi-même, j'ai appris pendant plusieurs mois à vivre mes émotions. Quand j'en avais une, j'allais me coucher et je me laissais la vivre. Relâchement total, après un bout. On observe son corps, les sensations dans le ventre, la gorge serrée, les larmes qui coulent. On observe notre désespoir, sans l'arrêter ou le juger. On sens les vagues de colère qui passent et on les laisse passer. Ça fait du bien de vivre l'émotion comme elle vient sans se juger. Ça décrispe un peu. Et après, je pensais à ce que je pouvais faire pour que la même situation ne revienne pas. Soit en me demandant quelque chose à moi-même, soit en demandant à quelqu'un de me soutenir dans ma démarche.

 

C'est très difficile à faire, ce chemin vers la responsabilisation de ce qui m'arrive, ayant été schizophrène dans mon identitié, entre bonne petite fille qui suit le droit chemin des bonnes notes et de la crise d'adolescence discrète et la jeune activiste qui refusait de faire la vaisselle (puisqu'on le demandait à la fille et non aux fils) ou de manger de la viande à 10 ans. Soumise quand j'avais besoin d'être aimée, enragée quand y'avait un trop-plein. Mais en remettant tout en question, y'a pas de choix, ça mène à la responsabilisation. Et en se remettant en question soi-même et non en se faisant remettre en question par quelqu'un d'autre, ça permet de commencer à baser son identité sur ce que l'on voit et non ce que les autres voient de soi.

 

Je donne un exemple du processus de remise en question. Alors il y a une collègue qui m'ignore complètement. Quand c'est le temps de choisir le restaurant où nous irons manger, elle demande leur opinion à tous sauf moi, et ce n'est pas la première fois que ça arrive. Je reviens à la maison et, en me mettant à y penser, mes larmes coulent et je suis enragée. Je laisse mes larmes couler et je ne juge pas le fait qu'elles coulent pour si peu (à mon âge!). Ou je juge, mais je mets ça de côté et me reconcentre sur mes émotions et pleure de plus belle.

 

Après la séance de larmes et une bonne nuit de sommeil si besoin est, je me mets à écrire. Au début, j'écris que ma collègue est injuste. Que je lui en veux et que si elle me voyait pleurer, elle se sentirait sûrement mal. Puis, après avoir écrit quelques lignes dans ce sens, je me rends compte que je lui donne beaucoup de pouvoir. Et même en poussant plus loin, que c'est une situation où je lui donne un pouvoir dont elle se fout sur moi. Il n'y a que moi qui suis en réaction dans la situation présente. Elle ne pense rien à propos de moi, elle vaque à ses occupations. Et là je me dis qu'elle est égoïste, qu'elle pourrait prendre en compte ce que son attitude fait sur moi avant d'agir. Puis je vois à nouveau que je me pose en victime d'elle. C'est plus facile de pleurer sur mon sort dans mon coin que de l'affronter.

 

Et je me rends compte que je me mets souvent dans des situations pareilles où les gens doivent me donner de la place, sinon je ne la prends pas. Et que je suis alors fâchée contre eux et je vis de l'injustice. Et là je pense à toutes les fois où je me sentais presque soulagée de me poser en victime et ça déclenche un gros jugement contre moi-même. Alors je me remets à pleurer et mon jugement est très déclenché et ma colère, aussi. Puis après quelques minutes, je me reconcentre sur mes émotions. Je mets ma main sur mon ventre et j'observe. Et goûte à mes larmes. Je sens mes muscles crispés. Puis je me calme et je recommence à écrire.

 

Là je remets en question le fait de me juger. Oui, je me suis mise souvent dans le rôle de victime. Non, je ne suis pas méchante et indésirable pour autant. Juste penser cela, c'est me victimiser doublement. Alors je me dis que c'est correct de m'être posée en victime et que je suis en apprentissage. Et je me dis que je vais être plus attentive à cela maintenant, vu que j'ai pu le reconnaître une fois. 

 

Puis je me dis que je n'ai qu'à oublier ça, que toute la situation était dans ma tête, et qu'en fait elle m'apprécie autant que les autres. Puis je remets ça en question. Oui, les émotions que j'ai ressenties m'appartenaient, et à moi seulement. Oui, je les ai laissées prendre beaucoup de place. Mais elles ont été déclenchées par une réelle omission de prendre mon opinion en compte, ce qui a déclenché quelque chose de gros chez moi. Et ça pourrait se reproduire. En fin de compte, elle a pu avoir plusieurs raisons pour ne pas me consulter, mais ce n'est pas un oubli passager, car ça fait plusieurs fois que ça se produit. 

 

Alors, je me rends compte que ne m'affirmant que très peu, il est possible qu'elle se soit rendu compte que de ne pas demander mon opinion était sans conséquences. Peut-être qu'elle en a conclu que je préférais que les autres prennent les décisions à ma place, ou peut-être qu'elle a réellement un problème avec moi et espère que de m'ignorer me fera quitter le groupe de collègues. Peu importe, de toute façon, moi mon besoin d'être reconnue, donc aimée n'est pas satisfait dans la situation. Alors je me demande comment je peux faire pour ne pas me remettre dans cette même situation.

 

Et je me rends compte que je ne peux pas contrôler les autres s'ils ne veulent pas coopérer, je ne peux que modifier mes actions moi-même. Alors je me demande comment je peux agir pour que ça me satisfasse. Et j'en conclus qu'au moment où elle parlait aux autres de l'activité, j'aurais facilement pu dire quelque chose comme ah oui je trouve que ce restaurant est bon, je suis d'accord, ou non, j'aimerais mieux aller à tel endroit. J'aurais aussi pu dire directement que ça m'intéresse d'y aller avec eux mais que je ne connais pas de bon restaurant. Si j'avais besoin qu'on m'écoute, je pouvais prendre la responsabilité de mon besoin et l'exprimer. Et si je ne suis pas écoutée par la suite, par aucun collègue, et que ça se reproduit, je pourrais remettre en question ces relations et décider de ne pas me mêler aux autres parce que la situation ne m'apporte pas de plaisir.

 

Peu importe la solution, il faut que ça passe par une action de ma part. Ce qui augmente automatiquement mon niveau de responsabilisation de moi-même. Et peut-être que ça m'emmène à observer pourquoi le fait de ne pas être consultée déclenche mon sentiment d'être rejettée. Et je peux faire le lien avec des expériences similaires dans le passé et me rendre compte que je saute à la conclusion que la situation est la même dans le présent. Et je peux remettre en question ce sentiment de rejet. Puis par la suite je peux me remettre encore plus en question et donner aux gens le droit de ne pas vouloir passer du temps avec moi pour toutes sortes de raisons qui ont plus ou moins rapport avec ma personne, sans que ça ne définisse quoi que ce soit de réel à propos de moi.

 

Et avec chaque ''cycle'' de remise en question, je me responsabilise et je me connais mieux. Je m'affirme davantage et je me sens mieux dans ma peau. Je vis plus mes émotions et ça me permet de plus ressentir ce qu'il y a autour de moi et en moi, d'être davantage dans le moment présent. Je ressens donc plus le négatif sans que ça me plonge autant dans la déprime, car ça vient et ça part, et je vis plus intensément les émotions positives qui m'habitent et qui sont stimulées plus facilement par les petites choses simples de la vie (le soleil, le vent, les bonnes odeurs...).

 

Alors voilà un exemple fictif de ce qui peut se passer en moi quand je vis un moment difficile et que j'utilise la remise en question pour devenir plus qui je suis. C'est moi qui n'ai aucun diplôme ou expérience soutenue là-dedans qui me suis développée cette façon de faire, alors, allez-y molo si ça ne va vraiment pas bien, car ça peut être intense par bouts d'attaquer son égo comme ça. J'espère que ça pourra aider quelqu'un à avancer, et n'hésitez pas à laisser des commentaires! 

Partager cet article
Repost0
5 juillet 2013 5 05 /07 /juillet /2013 19:26

La puissance des amoureux de longue durée

 

Pour ceux qui me connaissent bien, vous savez que j’ai tendance à avoir des relations amoureuses qui font pas trop dans le tranquille. Je m’intéresse donc à mieux comprendre ce qui se passe dans un couple sain qui dure. Je suis présentement en train de lire ce livre, La puissance des amoureux de longue durée. C’est un livre écrit par des scientifiques qui sont aussi un couple et qui font de la thérapie. Ils se basent donc à la fois sur la recherche et sur leurs expériences comme thérapeutes. Voici mes premières réflexions sur ma lecture.

 

D’abord, ce qu’il y a d’intéressant dans ce livre est que les auteurs, bien qu’ils écrivent au sujet de couples durables, célèbrent aussi la liberté qu’on actuellement les amoureux en Occident comme étant une caractéristique nécessaire à un couple durable. Parce que cette liberté de choisir de rester ou non en relation avec quelqu’un permet de balancer le pouvoir au sein du couple. Ce n’est qu’au cours de la dernière année que j’ai commencé à me conscientiser à l’existence de luttes de pouvoir au sein d’un couple. Il faut savoir qu’au niveau du couple, je n’ai que très peu de repères conscients. Mes parents ont depuis belle lurette mis de côté par exemple cette lutte de pouvoir. Ils fonctionnent depuis longtemps de façon presque exclusivement indépendante l’un de l’autre, gardant chacun tout son pouvoir mais ayant une connection presqu'inexistante. Pour moi il est donc difficile de voir un juste milieu entre accepter tout et rien. Je n’ai pas tendance à chercher à négocier. C’est davantage de l’ordre de « une personne propose et l’autre dit oui ou non ». Ce qui revient à dire que l’un des deux doit abdiguer tout son pouvoir ou bien tout le garder et refuser de se connecter à l’autre. Mais j’avoue comprendre ce jeu de pouvoir un petit peu mieux ces derniers temps et je commence à voir à quels moments il a lieu.

 

Bref, pour les auteurs, le haut taux de divorce est positif en ce sens qu’il démontre que les gens ne sont plus enfermés dans des « prisons conjugales » et qu’ils peuvent choisir leur destin amoureux. Pourtant, ça ne veut pas dire que les gens n’ont pas besoin les uns des autres. Nous avons tous besoin d’être en liens avec d’autres, qu’ils soient amoureux, famille ou amis. Il y a malheureusement beaucoup de gens qui s’isolent dans leur indépendance. D’ailleurs, les gens mariés vivent en moyenne plus longtemps que tous les autres, témoignage de l’importance du lien affectif avec d’autres personnes. Même chose pour les maladies, les gens qui ont des liens affectifs sains ont moins tendance à tomber malades et ce, même s’ils ont d’autres habitudes de vie néfastes.

 

Une autre chose qui me plaît dans cet ouvrage, est leur vision que la dépendance ou interdépendance affective est nécessaire dans un couple sain. Ça peut aussi être néfaste dans des cas plus extrèmes, mais nous ne devrions pas en avoir peur de la façon dont on en a peur actuellement. Selon eux, dans un couple sain, les individus valorisent leur interdépendance. Ils passent aussi beaucoup de temps en présence de l’autre, car ils apprécient être avec l’autre, et ils organisent leur horaire en conséquence. L’autre personne est d’ailleurs leur confident privilégié. Tout ça me parle et me confronte aussi. J’ai définitivement peur de me perdre dans l’autre, comme si j’allais perdre qui je suis. Mais à la fois, j’ai l’envie en couple d’être en partenariat avec l’autre. Alors ces deux visions se confrontent. Ils mentionnent aussi la nécessité de voir suffisamment la force de l’autre pour ne pas se sentir déstabilisé par sa fragilité temporaire, puisque chacun doit pouvoir s’appuyer sur l’autre dans les moments plus difficiles. Malheureusement, certaines personnes ont tendance à rejetter l’autre dans ses moments de faiblesse plutôt que de le soutenir. La dépendance affective qui devient néfaste est celle qui pousse un des individus à accepter des comportements et attitudes intolérables de l’autre sans réagir. À vouloir éviter les conflits à tout prix et à tout faire pour ne pas déplaire à l’autre. Moi ça me parle, et quand je prends la décision de « m’embarquer » avec quelqu’un, j’ai tendance à laisser passer des choses qui ne me plaisent pas jusqu’à atteindre un point de non retour où je préfère laisser tomber la relation rapidement. C’est comme si je ne me laissais que deux choix : soit accepter la situation et continuer ou bien la refuser et alors mettre fin à la relation. Ça va rejoindre ce que je disais auparavant. Je n'ai pas le réflexe de négocier. Et, en plus de ça, j’ai de la difficulté à imposer des limites au-delà desquelles une relation n’est pas possible pour moi. Deux beaux défis sur lesquels travailler.

 

En retournant à la lutte de pouvoir, les auteurs mentionnent que l’équilibre entre le "je" et le "nous" doit être atteint à travers une lutte de pouvoir cyclique et saine dans le couple. Les gens qui ont une vision idéalisée du couple ont souvent de la difficulté à voir la lutte de pouvoir comme saine. L’équilibre du pouvoir est plus facile à atteindre pour les gens qui ont eu la chance d’avoir de beaux modèles parentaux. Un plus gros défi de développement personnel pour les autres.

 

Ils emmènent comme point intéressant que chacun d’entre nous gagne une partie de son pouvoir grâce à sa « valeur sociale ». Nous nous mettons donc en couple avec des gens que nous voyons comme égaux à nous en terme de valeur sociale. Et qu’est-ce qui nous donne de la valeur sociale? Des choses aussi « superficielles » que la beauté, la carrière, la « classe sociale » familiale et surtout la vision que chacun a de soi-même à ces niveaux. Les couples qui fonctionneront le mieux sont ceux qui ont une certaine égalité en termes de valeur sociale.

 

Par la suite, les auteurs mentionnent une grande injustice, c’est-à-dire le fait que les enfants mal aimés vont développer des troubles de la personnalité qui rendront la vie de couple plus ardue plus tard. Il y aurait douze troubles de la personnalité, et nous aurions tous des traits de l’un ou de l’autre, sans toutefois être nécessairement atteints de troubles de la personnalité. Il est intéressant de lire à propos de ces troubles, pour être conscients de quel impact peuvent avoir nos comportements malsains au sein de nos couples.

 

Ils parlent d’abord du couple personnalité dépendante et personnalité narcissique. On dit que c’est une combinaison que l’on voit souvent à cause de ce que chacun va chercher dans la relation. En fait, si les traits ne sont pas trop développés, il peut s’agir d’un couple équilibré. La personne dépendante couvrira celle narcissique de compliments et sera heureuse de se lier à quelqu’un d’aussi fort et entreprenant. Elle n’a en général pas confiance en ses capacités et laissera le pouvoir à l’autre personne facilement. Sa valeur lui est souvent donnée par la vision qu’ont les gens d’elle. Et cette personne aura une vraie peur d’être abandonnée. Elle acceptera des attitudes inacceptables de la part de l’autre, mais s’en plaindra en diabolisant l’autre. Elle a de la difficulté à prendre des décisions courantes sans être excessivement conseillée par les gens. Elle fera volontairement des choses désagréables pour obtenir le soutien et l’approbation des autres. Pire que ça, elle entretiendra sa vulnérabilité car elle a l’impression qu’elle serait abandonnée si elle se montrait forte. Ces personnes attirent donc l’attention par leur faiblesse plutôt que par leur puissance. Souvent, leurs parents ont tout fait à leur place, et alors la personne dépendante a appris à faire travailler les autres à sa place. Par contre, si le trait de caractère de dépendance n’est pas trop fort, cette personne est bien intentionnée, facilement aimable, loyale, perceptive et sensible en communication verbale et non verbale. De plus, ses relations amoureuses sont empreintes d’intimité mature et de communication ouverte.

 

La personne narcissique sera quant à elle comblée par les compliments et les attentions de la personne dépendante, et par sa dévalorisation (puisque la personne narcissique aime se faire regarder de bas). Cette personne a peu d’empathie, mais a souvent l’impression d’être la victime de l’autre. Elle développe jeune un sentiment d’être grandiose pour masquer son sentiment d’infériorité, dû soit par des parents qui l'ont trop mis sur un pédestal sans contraintes ou soit par un manque d'affection maternelle. Elle est souvent sympathique avec les autres quand elle veut atteindre un but précis et répondre à un besoin. De plus, la personne narcissique va se lier avec des gens qu’elle considère comme inférieurs et éprouve par la suite du dédain de cette petitesse qui leur rappelle leur propre sentiment d’infériorité. Elle tentera en même temps de se lier à des personnes qu’elle considère comme hautes socialement pour contrer son sentiment d’infériorité. Les narcissiques ont généralement le pattern de relation suivant : idéalisation démesurée de la personne aimée, puis dévalorisation, ennui et finalement retrait de la relation. Elles laissent souvent l’autre personne vidée de ses ressources avant d’aller vers un nouvel amour. C’est pourquoi elles ne vont généralement pas avoir de relation stable avant la trentaine ou la quarentaine.

 

Ce que les auteurs du livre préconisent dans une relation entre ces deux individus, ce n’est pas la séparation, sauf dans le cas où l’un des individus le désire, évidemment. Les deux individus tomberaient de toute façon dans des comportements similaires dans d’autres relations. Normalement, les individus se sont choisis avec un niveau de santé mentale à peu près équivalent. Considérer l’autre comme de valeur moindre revient donc à se considérer comme de valeur moindre. La clé réside dans une plus grande affirmation de la personne dépendante ainsi que dans son entrée dans une lutte de pouvoir saine et dans la prise de conscience de la personne narcissique de ses attitudes irrespectueuses ainsi que dans le développement de son empathie. Il s’agit là d’une aventure gratifiante à long terme. C'est quelque chose avec quoi je suis d'accord. Ce n'est pas en changeant de partenaire que nous règlerons les problèmes inhérants à notre propre personne (mais ça peut être plus facile avec certains qu'avec d'autres). J’y ai reconnu certaines attitudes en moi et en d’autres personnes. En reconnaissez-vous chez vous ou chez d’autres?

 

Les auteurs parlent par la suite de la lutte de pouvoir au niveau de la sexualité. J’avoue ne pas avoir réalisé cet aspect des choses avant. Ou du moins, pas de façon consciente. Ayant moi-même généralement une libido assez forte, je n’ai pas souvent vécu de conflits à ce niveau (sauf peut-être quand mon partenaire avait une libido moins forte!). Selon les auteurs, le côté sexuel de la relation met de la pression au niveau de la balance de pouvoir, parce qu’en général, les partenaires s’entendent pour ne partager leur intimité sexuelle qu’ensemble. Le conjoint avec une libido plus forte peut alors sentir que l’autre les manipule. Il va parfois se sentir rejeté si l’autre refuse ses avances, et aura tendance à mettre de la pression plus souvent qu’habituellement sur l’autre pour avoir un échange sexuel. Là s’amorce une spirale négative, car l’autre personne se sent comme non respectée et aura encore moins envie d’intimité sexuelle. Chacun croit donc que l’autre est aux antipodes de lui-même au niveau de la libido, alors qu’ils sont souvent plus près qu’ils ne le pensent. Je continuerai une autre fois au sujet de la sexualité au sein du couple.

 

Une chose que j’ai adorée et qui m’inspire dans ce livre, est l’affirmation par les auteurs que « nous aurions avantage à augmenter nos attentes reliées à l’amour plutôt que d’entretenir l’idée d’une dégradation automatique de celui-ci après quelques années, et nous devrions nous libérer de la croyance qu’à long terme le couple ne peut vivre qu’une sorte d’amitié tranquille dépourvue d’intensité ». Ils disent de plus que chacun est responsable de sa satisfaction et de son bonheur conjugal. Et que « les gens qui restent véritablement amoureux de la même personne toute leur vie sont manifestement aptes aux relations interpersonnelles harmonieuses et sont en excellente santé mentale ». C’est beau, non? Mais ça vient main dans la main avec une autre affirmation. Celle que ce n’est pas tout le monde qui est fait pour vivre une relation conjugale à long terme et que certaines personnes devraient se limiter à des liaisons de courte durée qui minimisent obligations et responsabilités. Pour établir des relations à long terme, il faudrait au moins adhérer à six affirmations, soit : « l’engagement à long terme est nécessaire, l’exclusivité romantique et sexuelle est assurée, il n’y aura ni secrets, ni mensonges, ni trahisons, on s’engage à prendre soin l’un de l’autre, on va se traiter avec respect et affection et chacun va essayer de satisfaire les désirs et les besoins de l’autre ». Alors, êtes-vous faits pour les relations à longue durée? Êtes-vous d’accord avec les conclusions de l’étude citée?

Partager cet article
Repost0
13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 21:31

J'ai découvert Les repères de Languirand sur le net. Vous connaissez? Je vous suggère fortement si vous êtes en processus de croissance personnelle.

 

Comme certains le savent, j'ai laissé tomber tous mes amis facebook et j'ai mis le contrôle parental pour ne plus me donner accès aux sites web d'émissions de télévision. Ça m'a emmenée dans un tourbillon intense de sevrage, je crois. La première semaine fut particulièrement troublante. J'ai vécu un énorme vide. Bon, il y a aussi une partie de tout ça dû à une mauvaise passe côté relations (nooooon!). Mais cet énorme vide m'a beaucoup renseignée sur ma tendance à être peu dans le présent. Comme si, au moment présent, je n'existais pas et que je devais donc rester dans le passé ou le futur pour exister. Comme si, seule avec moi-même, je n'existais pas et que quelque chose à l'extérieur de moi devait confirmer que j'existais bel et bien.

 

Mon quotidien est toujours sens dessus-dessous. Je n'ai pas encore campé beaucoup de choses qui me tiennent groundées dans mon quotidien, pour bien vivre mon moment présent. Mais on dit toujours que d'être conscient des choses permet d'y travailler. D'ailleurs, je viens de faire une courte pratique de guitare (je viens de commencer un cours). Ça m'a tellement relaxée que hey, je suis même en train d'écrire sur mon blogue, c'est pas rien. La guitare sera peut-être une bonne stratégie pour que je jouisse du moment présent sans retenue. On verra, laissons les jours passer et voir ce qu'il se passe. Je me sens tellement peu groundée que je n'ai pas l'impression de voir plus loin qu'à 3 cm de mon nez, comme si j'étais dans une grosse tempête de neige. Mais au moins j'ai de petits repères intérieurs que je construis doucement. Je me connais mieux qu'avant. Et j'ose dire que je suis un tantinet moins friande de ma propre angoisse. C'est déjà ça de gagné! :o)

Partager cet article
Repost0
11 février 2013 1 11 /02 /février /2013 00:00

J'ai envie de parler de ma vie. De ma transformation. C'est parfois frustrant, parce que ça ne va pas assez vite à mon goût. Je me rappelle cependant mes progrès et je suis heureuse. J'ai l'impression de passer tranquillement (et un peu tardivement, il faut l'avouer), de l'enfant à l'adulte émotionnel. Je suis donc de plus en plus ouverte à savoir ce qui se passe en moi. Cependant, ma frustration me reste du fait que j'ai de la difficulté à être à la fois connectée à moi-même, à l'autre et être consciente de ce qui peut se passer plus loin.

 

J'ai aussi des moments où ça me fâche de vivre encore et toujours de l'angoisse sociale. J'ai fait la réalisation dernièrement que dès que je suis en présence d'un groupe, je suis en mode "flight, fight or freeze". Mon système nerveux s'active à toute allure. Le choix de m'inscrire à des cours où je dois m'exprimer et faire sortir ce qui reste souvent à l'intérieur était donc le bon (théâtre, neo-burlesque, chant). Ça me permet de me sentir assez en sécurité pour le faire. J'ai d'ailleurs remarqué à mon cours d'hier de neo-burlesque que j'étais capable de présenter une courte performance (improvisée en plus) devant les femmes de mon cours, sachant que je n'étais pas extraordinaire, sans paniquer.

 

Ça m'a fait drôle de ne pas ressentir de culpabilité suivant la performance. Dans le passé, juste à y repenser, j'aurais vécu des moments difficiles et mon ventre se serait serré de savoir que les gens ont vu ma timidité ou ont trouvé ça plate. Mais on dirait que j'accepte plus de ne pas être parfaite dans ce domaine (et dans d'autres). Je m'accepte un peu mieux. À force de me le répéter, que je veux m'accepter, ça donne des fruits. Et pour une fois, ça me donne envie de relever le défi au lieu de me décourager "j'suis pas bonne là-dedans alors je ne continuerai pas parce que c'est plate pour moi et les autres". C'est vrai que je n'ai pas l'intention de faire carrière là-dedans, mais quand je ne vis pas trop de stress, je m'amuse bien.

 

Dans tout ça c'est ce qui est beau. Il y a réellement des transformations qui sont en développement à l'intérieur de moi. Je veux m'assurer de leur donner la place de continuer à s'opérer. Et tout ça part de me connaître. Vivre mes émotions et connaître les besoins sous-jacents. Je m'ouvre avec de plus en plus de confiance. Sans être parfait, je vois bien que je me rends compte de plus en plus rapidement des moments durant lesquels j'aurais pu être plus à l'écoute de moi-même, plus ouverte au partage de qui je suis. Et c'est CORRECT, j'y vais à mon rythme (j'pense que j'ai besoin d'entendre ça). Toute une vie à fermer la fenêtre de qui nous sommes, même à nous-même parce que ça fait mal d'ouvrir, ça ne se change pas en claquant des doigts, mais en se donnant beaucoup d'empathie. Et des tonnes d'amour. Un gros calin pour moi!

 

Partager cet article
Repost0
11 septembre 2012 2 11 /09 /septembre /2012 10:37

Gatineau, le 10 septembre 2012

 

Je me demandais si je vivais mes émotions sainement. J'ai ben beau ne pas pleurer, être capable de passer à autre chose le temps de m'occuper d'une tâche - ou de mon cerveau - ça ne veut pas dire qu'en dedans, les briqueteurs, les électriciens et les autres font leur job.

 

Pis là en me regardant, j'ai pas eu d'autre choix que de remarquer que je passais mon temps à faire des sudokus avec succès et j'me suis dit que je passais à coté de bien des choses qui se passaient dans mon corps.

 

D'abord, j'me sens comme après une journée de plein air l'hiver. Les doigts et pieds gelés, le visage brulant, les yeux lourds. La journée de plein air minus les muscles endoloris. Un combo émotions/Crohn, s'il-vous-plaît. Faque au lieu de la sensation de détente qui m'envahit, j'ai les muscles de partout prêts au combat. J'ai l'inconscient qui a des désirs de feu de forêt.

 

Il parait que c'est bon, les morilles. En-tout-cas, c'est lucratif.

 

Y'a malgré les morilles une saveur amer dans mon ventre. Si mon petit peureux était mieux écouté là-haut. Pas pour que ça parte en peur, nanon. C'facile ça. Juste tsé, pour bien préparer le champ. Une meilleure prise en charge des risques, et sûrement un abandon de projet quand le projet a été mal choisi. C'est tu ça la maturité? Abandonner un projet dès les premiers signes que les coûts à long terme vont dépasser les bénéfices? Au fond, c't'une question de buts, pas de bénéfices. Tant que la balance est proche de zéro, c'est rentable. La maturité, c'est bien définir ses buts et choisir le bon projet pour les atteindre? Pis après ça, tu travailles fôrt.

 

O maudit que j'm'aime. Pour une fois, j'ai été un travailleur honnête. J'ai utilisé mes ressources le mieux que je savais le faire. Ben oui, ben oui évidemment, j'en avais peu. J'suis étudiante. Mais ça reste vraiment pô pire. Aura pas marché, c'est le cas de 90% des projets, y parait. Juste pas oublier d'écrire les leçons apprises. Ah, je sais, tu vas m'dire que ça s'intègre tout seul là-dedans. Mais apparemment - non - vraiment, c'plus beau écrit. C'est plus clair, comme un contrat. Tiens, un contrat, bonne idée ça.

 

Gatineau, le 10 septembre 2012

 

Je, Valérie ~~, m'engage solennellement à bruler ma brassière, utiliser mon pénis, danser langoureusement sur un brasier, faire du tir au poignet entre ma main gauche et ma main droite (et gagner) et, même, décorer mon cheval pour un temps minimal de trois... euh, non, quatre mois (j'serai certainement cassée), après quoi je pourrai entreprendre un nouveau projet.

 

Signé,

Moi

Partager cet article
Repost0