Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 janvier 2014 7 19 /01 /janvier /2014 00:25

Ce n'est pas facile de revenir. Tout est pareil à l'extérieur, alors que le dedans a été tourné et retourné. Des conflits intérieurs, promis.

 

Je reconnais les gens, je reconnais des lieux qui me rappellent de bons et mauvais souvenirs. Je suis parfois heureuse de voir tout ça. Parfois j'aimerais juste être de nouveau à l'école de cirque au Nicaragua. Ils viennent de finir leur festival d'arts de la rue. Ca a dû être beau. Pourquoi n'y étais-je pas? Ah oui, mes engagements de retour.

 

Parfois je me demande si d'être responsable ça me garde en santé mentale ou si ça ne m'empêche pas plutôt de me rencontrer. Pas que les coups de tête soient particulièrement représentatifs de quelqu'un de libre. Ou que d'oublier les autres fasse de qui que ce soit une personne qui se mette réellement au premier plan. Ce qu'on fait à un autre, on le fait au final à nous-mêmes, vu qu'on ne fait qu'un. Ou le karma. Ou whatever, ça parle tout de la même chose.

 

Mais parfois je sais que je beurre épais sur le politically correct. Au final ça goûte trop fort. Ca goûte quasiment le Jésus. Tiens, ça me fait drôlement penser à quelqu'un ça. Quelqu'un qui, quand elle joue les saintes, m'enrage. Parce que ça sonne faux. Ca sonne comme quelqu'un qui doit garder sa belle image coûte que coûte, qui doit être un bien nécessaire pour d'autres même si ça les met dans la marde, sinon elle ne veut plus rien dire. Doesn't make sense anymore. Ma mère. Moi. Toi. J'ai pas envie d'être Jésus. Mais j'veux faire du sens.

 

Faut dire que juste le voir, le reconnaître, ça fait du bien. Ok, ça déchire et j'ai envie d'me faire un beau fuck you bien senti, mais au moins à partir de là ça se travaille.

 

Si j'retourne au sujet secondaire, est-ce que c'est pas un peu malsain ces oeillères? Ces oeillères qui gardent mon cap vers... direction inconnue. Mais on dirait que ce lieu où je m'en vais, il est crissement différent de TOUT ce qui m'entoure. Parce que rien, et en même temps tout, me fait bifurquer de cet étrange chemin. Comme si j'attendais d'être assez haut sur la falaise avant d'ouvrir mes ailles toutes grandes. Parce que les ouvrir avant m'encombrerait pour le reste du chemin vers le haut? C'est comme si de me lancer en vrai de vrai dans une direction m'engagerait pour aujourd'hui, demain et jusqu'à la fin des temps. J'ai toujours eu cette crainte. Est-ce parce que mettons c'est un peu ce que mes parents ont choisi de faire de leur vie? Hop, je saute dans un bogey et je ne peux pas en sortir sinon c'est l'apocalypse (et on ne veut pas ça, l'apocalypse). Ou ce sont des problèmes d'attachement? Mais là ça ne change rien, je reste attachée à ce chemin en attendant, qui on dirait ne passe par personne totalement et nulle part de précis certainement.

 

Ah pis arrête de chialer, grande escogriffe, devrais-je dire. Après tout, il y a une toi qui est morte. La nouvelle a déjà une couche de pas salé de moins - sans avoir tué Jésus. Si vous comprenez ce que je veux dire. J'ai quand même sauté à petits pas dans mes expériences de voyage. Et j'ai grandi - ouf oui!

 

Mais là c'est le retour. Il ne faut pas s'attendre trop du retour. Et j'aime mieux recevoir mon retour en pleine face là que dans six mois, ou six ans. Eh que c'était beau le Nica. Y'a tu moyen de le garder vivant en dedans, à travers la nouvelle moi, même s'il est mort ou pas fort en dehors? Ca serait-tu ça vivre une version saine de l'attachement à un ancien amour? Une moi en construction, forte de tous mes anciens amours vécus honnêtement qui vibrent en-dedans. Ca sonne beau en crisse en-tout-cas. J'ai envie d'être cette belle femme-là.

 

Hier, j'ai dansé. Pour la première fois je me suis avoué honnêtement que ça ne m'a pas rendue si joyeuse que ça. Mais sans m'enlever le goût d'y aller. C'est comme si je pouvais accepter ce vide de sens temporaire d'être parmi un groupe que je sens bizarre parce que je dois le réapprivoiser - ou plutôt l'apprivoiser vu que celui-là ne l'a jamais été. Tout ça avec une conscience du stress qui permet de vivre l'expérience sans la rejetter et en ayant envie de lui donner du temps. Parce que je me connais mieux et que j'accepte que parfois le petit hamster il court trop vite. C'est comme ça, mais ce n'est pas éternel. Juste accepter ça, ça fait des miracles.

 

Yes, hier en allant danser le swing, j'suis allée tout bonnement faire danser un des fêtés de la semaine. Je n'étais pas excellente. J'ai même fini la chanson avec lui et ça a eu l'air de le décevoir un peu. Ben crisse, le petit hamster il a bougé une tite affaire, puis il a continué son chemin sans over-exerciser. Comme la foule, j'ai observé, peut-être jugé une seconde, puis je suis passée à ma prochaine danse. Pas de petit sentiment inconfortable durant la soirée. Pas de retour là-dessus avant de me coucher. Pas de jugement du jugement non plus. Juste un moment présent qui a eu lieu un peu plus naturellement qu'il aurait eu lieu avant. Je ne m'en suis rendu compte qu'aujourd'hui. Et ce fut de toute beauté. J'me suis fait sécher les dents pas mal.

 

Partager cet article
Repost0
24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 03:30
Hey les babes,

Bon, enfin une histoire comique à vous raconter!

Donc hier était ma première journée de travail en tant qu'assistante aux programmes d'engagement sur les campus. Évidemment, j'étais un peu stressée... Mais je voulais que tout aille bien pour ma première journée.

Donc je m'habille. Beau gilet gris, belles culottes neuves pour l'occasion. Bien sûr, le bas n'est pas fait, mais ce n'est pas bien grave, car ma mère a un truc de grand-mère: apparemment que l'on peut utiliser du scotch tape ou du tape pour faire un bord temporaire. Parfait, alors j'installe ça.

Ensuite les ongles. La dernière couche de vernis commençait à s'écailler. Je n'ai qu'à l'enlever! J'ai acheté des petites serviette de dissolvant à vernis... au Dollarama. Oh-ho... ça n'enlève rien du tout ces lingettes! (ça m'apprendra) Bon, alors, je vais simplement ajouter une couche de vernis. Oh... une couche de vernis, ce n'est pas très beau, on voit qu'il y en a du vieux dessous. Alors, une deuxième couche... Merde! Ça ne sèche pas vite! Bon, plus le temps, je dois aller prendre le bus.

Sors dehors, marche rapidement. Quel est ce bruit? Non!!! Le tape a décroché. Je marche sur mes pantalons. Ah merde, pas le temps de m'arrêter, le bus s'en vient! Traverse la rue en courant, cours, cours... sur la pointe des pieds, pour ne pas user mes culottes. Bon j'ai l'air d'une dinde, mais je ne manquerai quand même pas ma bus! Ah non, tiens, ce n'était pas ma bus. Je m'asseois pour souffler un peu, puis j'en profite pour arracher le tape et essayer de rouler mes culottes. Ah, voilà la bus.

J'entre. Évidemment, mes culottes déroulent. Je ne peux pas y faire grand chose, car la bus est pleine et je ne peux pas me pencher. Plus que quelques minutes... Bon, je sors! Je rentre mes culottes dans mes souliers. Je n'ai pas beaucoup de temps, mais je ne peux quand même pas aller travailler avec mes culottes dans mes souliers... cherche un dépanneur ou une pharmacie. Est-ce possible qu'il n'y ait rien en plein centre-ville d'Ottawa?? Marche, cherche, penche pour remettre les culottes dans les souliers... trouve rien. Bon, il est assez tard, je dois commencer à me diriger vers ma job.

Je regarde mes ongles. Ah non! À rentrer mes culottes dans mes souliers, j'ai rendu mon vernis vraiment laid, bossu, mal fait, car il n'était pas sec. Merde, je vais vraiment avoir l'air kéteuse pour ma première journée!

Wow, un Quickie! Non, ce n'est pas un bordel, mais un dépanneur. Cool, du duct tape! Bon, ça ça va tenir. Oh, et du bon dissolvant!! J'achète! Je vais dehors, sur le bord de la rue. Remonte mes culottes, colle mes culottes avec du duct tape (pourvu qu'aucun de mes futurs collègues ne me voit). Maintenant, les doigts. Je m'acharne avec un kleenex et une quantité dégoulinante de dissolvant... ça réussit. Bon, on me regarde, fille chic, rasée, duct tape, qui fait sa toilette sur le bord de la rue, mais j'ai l'air présentable!!

Ouf, il ne me reste pas assez de temps pour faire le chemin avant d'être en retard. Pas question d'être en retard aujourd'hui. Hop, dans le taxi pour un chemin ridiculement court, 8$. Ouf! Je suis à mon travail 15 minutes d'avance, tout va bien!


Besos xxxx 
Partager cet article
Repost0
11 avril 2009 6 11 /04 /avril /2009 20:06
Bonjour tous,

Je n'ai pas beaucoup écrit lors de mon séjour en Thaïlande. Maintenant, j'ai beaucoup envie de communiquer avec vous. Donc, tiens, je vais vous parler de ce qui m'arrive, maintenant de retour au bercail.

J'ai lu quelque part que pour combattre le choc culturel du retour, le mieux est d'observer son pays de la même manière que l'on observait le pays d'accueil. C'est donc ce que j'essaie de faire. Jusqu'à maintenant, ce n'est pas trop pire, mais j'ai vraiment peur de la routine... Les conversations un peu ennuyantes, les activités similaires jour après jour... si vous avez envie de m'envoyer des emails, n'hésitez pas. Ça va me sortir du train-train.

Les derniers jours que j'ai eu en Thaïlande furent très occupés et vraiment agréables, en général. J'ai d'abord été à une retraite de 10-12 jours. Durant ce temps, on avait des explications à propos de méditation, du bouddhisme, on a chanté et surtout médité. J'ai aussi remplacé l'instructrice de yoga à partir de la cinquième journée, car elle n'a pas pu faire l'expérience jusqu'au bout (un cinquième à un quart des participants sont partis avant la fin). Ce fut une très intéressante expérience, puisque je n'ai presque pas d'expérience en pratique de yoga. :)

Ensuite j'ai passé quelques jours à la plage, où j'ai pu continuer ma pratique de yoga et de méditation. Je suis alors retournée à Mae Sot où j'ai fait la distribution des matériels qu'on a pu acheter pour les familles les plus pauvres de mon école grâce aux dons d'une dizaine de merveilleuses personnes. Merci à tous! Nous avons aussi, à l'aide de parents d'étudiants de mon école et des étudiants qui habitent à l'école pendant l'été, et grâce à un don "de savoir" et d'argent de l'organisation Playground People, construit un terrain de jeux à mon école. Finalement, j'ai fait quelques entrevues avec des parents, étudiants et professeurs de mon école. Je vais préparer un petit montage que je pourrai montrer aux gens intéressés (mais que je ne voudrai pas envoyer sur le net pour respecter la confidentialité des gens interviewés qui pourraient être mis en danger). 

Et pour finir le tout en beauté, je suis allée passer quelques jours à Bangkok avec ma coloc Nina. On a fait des folies :) . Je vais m'ennuyer de mes colocs, c'est fou!

Le vol s'est passé sans crash :) , mais j'ai été malade la moitié du trajet entre Tokyo et Chicago... j'ai passé près de 2h à la toilette à essayer de vomir sans en être capable! Mon chat, elle, n'a pas été malade. Pauvre petite, 40 heures dans une cage, ça doit rendre fou. Mais là je la traite comme un petit chien et je la traîne partout avec moi, chez mon oncle, au chalet, etc. 

J'ai passé la première nuit chez mon copain Ugo qui est venu me chercher à Montréal. En passant, ta mère est vraiment fine, cher. Ça m'a fait bizarre de me promener au marché... très différent des marchés en Thaïlande... La mère à Ugo m'a reconduit chez ma grand-maman à Drummondville en se rendant à Québec. Je vais rester ici quelques mois. Reprendre contact avec mes origines... puis ensuite... donnez-moi des suggestions de projets, je suis ouverte! :)

Voici mes constatations à date:
- J'ai trouvé les Québécois très sympathiques... ceux qui me souriaient ne semblaient pas le faire par politesse. J'ai aussi eu plus de conversations avec des étrangers en une soirée qu'en une semaine à Mae Sot!
- Les Québécois n'hésiteront pas à dire du mal de quelqu'un tout en sachant que la personne est à côté et entend... un peu weird.
- Les cheveux rasés pour une fille font autant différent au Québec qu'en Thaïlande, mais ici j'ai l'air d'avoir le cancer au lieu d'avoir l'air d'une soeur.
- On aime que les choses aient l'air propre et organisées... la nourriture au marché avait l'air en plastique et pour décorer tellement tout était beau et coloré. 
- On dépense beaucoup d'argent pour les fêtes (dans ce cas-ci Pâques).
- On fait plus attention à ne pas utiliser trop de sacs de plastique, par contre notre pensée s'arrête là car tout est emballé individuellement dans du styrofoam.
- Je m'ennuyais vraiment de la sensation que t'as quand tu vas dehors et qu'il fait vraiment froid et que tu t'encourages en sachant que la maison où tu vas bientôt entrer va être toute confortable et chaude... hmm, ça c'est ce qui m'a fait le plus plaisir depuis que je suis arrivée!! Qui aurait cru que ce serait le froid?? (et le chaud...)


Voilà... bon, il n'y a pas grand péripétie comique, je m'en excuse. J'essaie d'avoir plus d'inspiration pour la prochaine fois. J'imagine que je suis dans un mood un peu down là... 

Je vous aime xxxxx

 
Partager cet article
Repost0